Quintuple homicide à Meaux : La Voix de l'Enfant appelle à donner la priorité aux enfants "dans le cas de familles qui relèvent de maladies psychiatriques"

Une femme et ses quatre enfants ont été retrouvés morts lundi dans leur appartement à Meaux. Le principal suspect, le mari de la victime et père des enfants, est atteint de troubles psychiatriques. Il a été interpellé et placé en garde-à-vue.
Article rédigé par franceinfo
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Des policiers devant un immeuble à Meaux (Seine-et-Marne), le 26 décembre 2023, où cinq corps ont été retrouvés la veille. (SEBASTIEN ROSELE / MAXPPP)

"Il faut que la priorité soit donnée aux enfants dans le cas de familles qui relèvent de maladies psychiatriques", déclare Martine Brousse, présidente de l'association La Voix de l'Enfant, sur franceinfo mardi 26 décembre, après le quintuple homicide à Meaux (Seine-et-Marne). Un père de famille de 33 ans, atteint de troubles psychiatriques, a été interpellé à Sevran, soupçonné d'avoir tué sa femme et leur quatre enfants à leur domicile lundi soir.

Pour Martine Brousse, il faut que "des mesures soient prises immédiatement dans une famille où au moins l'un des parents a des problèmes et relève d'une maladie mentale". L'enquête a fait remonter des faits de violences antérieurs au sein de ce couple. En novembre 2019, le père avait porté un coup de couteau à son épouse à l'omoplate, la procédure avait été classée sans suite au motif d'état mental déficient. Même si l'affaire est classée sans suite, "une protection et une mise à l'abri des enfants doivent être ordonnées, ainsi qu'un suivi médico-social et judiciaire", propose la présidente de l'association de défense des enfants.

La Voix de l'Enfant se porte partie civile dans cette affaire

Ce drame survient après une série d'infanticides en Île-de-France, deux triples infanticides perpétrés par des pères, en octobre dans le Val-d'Oise et fin novembre dans le Val-de-Marne. Martine Brousse pointe aussi du doigt les cas de "mamans qui mettent fin à la vie de leurs enfants, alors qu'elles sont en suivi psychiatrique".

"Nous disons souvent que les enfants dans les violences conjugales sont les enfants transparents. l faut maintenant qu'ils soient au cœur des priorités. Il faut vraiment que l'on pose la question de la psychiatrie et de la justice pour protéger les enfants."

Martine Brousse, présidente de l'association La Voix de l'Enfant

à franceinfo

Martine Brousse ajoute que l'association La Voix de l'Enfant se porte partie civile dans cette affaire.

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