Quel ministre a réclamé un pot-de-vin au patron de <i>Virgin</i> ?
"Dans les années 90".
_ Richard Branson ne sera pas plus précis. Et il ne livre aucun nom en pâture. Mais l’histoire qu’il raconte est tout bonnement édifiante.
Le patron du groupe Virgin affirme en effet qu’un ministre français lui avait réclamé un pot-de-vin de plus de six millions de francs (un million d’euros) pour l’aider à obtenir l’ouverture le dimanche de l’un de ses magasins parisiens. Il s’agit en fait du Virgin des Champs-Elysées, qui était à l’époque au centre de la bataille sur l’ouverture dominicale des magasins vendant des produits culturels.
Le puissant homme d’affaires britannique s’épanche dans les colonnes du mensuel Capital, près de 20 ans après les faits. Mais côté détails, le lecteur reste un peu sur sa faim. "J’ai fait remonter l’histoire en haut-lieu. On m’a conseillé de ne pas ébruiter l’affaire et de patienter jusqu’au prochain remaniement ministériel. Quelques mois plus tard, j’obtenais gain de cause", conclut Richard Branson, qui affirme ne pas avoir cédé au chantage de son "contact".
Au début des années 1990, Virgin avait à plusieurs reprises bravé l’interdiction d’ouvrir le dimanche et avait été condamné au versement d’une astreinte. Avant qu’en décembre 1993, une loi n’autorise l’ouverture dominicale des enseignes spécialisées dans la culture.
Gilles Halais
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