Quatre ans de prison ferme requis contre Jérôme Kerviel
C'est une "affaire unique, voire
historique". En débutant son réquisitoire, le procureur Philippe Bourin a tenu à souligner l'exemplarité de ce procès. Un procès pendant lequel Jérôme Kerviel a tenté "de semer la confusion" en faisant passer "la Société générale du statut de victime à
celui de coupable".
Pour lui, Jérôme Kerviel est "un professionnel de la fraude", "surentraîné", "cynique", ayant mis au point un "système organisé, méthodique, continu" destiné à "trahir la confiance" de la banque et de ses salariés. Le réquisitoire va à l'encontre de la ligne de défense de Jérôme Kerviel, qui assure que sa hiérarchie savait parfaitement qu'il prenait des risques importants.
"Il s'agit d'arrêter le discrédit sur les banques" estime le second procureur Jean-Michel Aldebert. "Il en va de l'ordre public, économique et financier".
Le ministère public requiert donc cinq ans de prison à l'encontre de Jérôme Kerviel, dont quatre ans ferme.
_ Le trader encourt cinq ans de prison ferme et 375.000 euros d'amende.
Le procès se termine demain, avec la plaidoirie de l'avocat
de Jérôme Kerviel, Me Olivier Metzner. Il entend demander la relaxe
de son client.
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