Prothèses mammaires : plainte pour "mise en danger de la vie d’autrui"
Depuis qu’elle a appris la nouvelle, cette habitante du Var envisage même de se faire opérer pour que les implants lui soient retirés. Trois autres femmes auraient demandé leurs dossiers médicaux à leurs médecins et envisagent de se regrouper en association de défense. L’Afssaps recommande aux 30 000 femmes potentiellement concernées par cette affaire de consulter leur chirurgien.
L'Agence a identifié un taux de rupture "de l'ordre du double en terme de fréquence (comparé aux autres fabricants), et ce, sans éléments d'explication qui justifient ce taux anormal et des mesures correctives", a indiqué Jean-Claude Ghislain de l'Afssaps. Une inspection a donc été faite sur le site de production de Poly Implant Prothèse. "Ce fabricant utilisait en majorité un gel de silicone qui ne correspondait pas à celui déclaré, donc il s'agissait de produits non évalués. Nous avons donc pris la décision de suspension de la mise sur le marché de son utilisation, assortie d'un retrait des produits", indique M. Ghislain.
La décision de l'Afssaps frappe en conséquence la totalité des implants remplis de silicone de cette société, créée en 1992 et basée à La Seyne sur Mer. On estime tous fabricants confondus, qu'environ 500.000 femmes sont porteuses d'implants mammaires en France, 80% à la suite de chirurgie esthétique et 20% de chirurgie reconstructrice (après opération d'un cancer).
Caroline Caldier avec agences
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