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Cimetière juif de Sarre-Union : les cinq ados mis en examen

Le procureur de la République a annoncé le placement sous contrôle judiciaire des cinq adolescents suspectés d'avoir profané 250 tombes juives.

Article rédigé par franceinfo
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Un mineur est conduit au palais de justice de Saverne (Bas-Rhin) en vue de sa mise en examen, le 18 février 2015. (PATRICK HERTZOG / AFP)

Les cinq mineurs interpellés dans le cadre de l'enquête sur la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin) ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, a indiqué, mercredi 18 février, le parquet de Saverne. Ils sont poursuivis pour "violation de sépulture en raison de la religion des défunts".

Quatre d'entre eux ont été soumis à une mesure de placement en centre éducatif, dont l'un dans un centre fermé, tandis que le cinquième a été "confié à un tiers digne de confiance", a précisé le procureur de la République de Saverne.

"Saluts nazis" et "crachats sur des étoiles de David"

Plus tôt, le procureur de la République, Philippe Vannier, avait précisé que les cinq jeunes, âgés de 15 à 17 ans, avaient été placés sous contrôle judiciaire et avaient l'interdiction d'aller à Sarre-Union et de se rencontrer.

Pas de doute pour le procureur, le mobile des profanations est "antisémite". "Malgré les dénégations des intéressés, la connotation et le mobile antisémites de leur comportement apparaissent clairement", a indiqué le magistrat, évoquant des gestes comme "des saluts nazis" et des "crachats sur des étoiles de David" durant les profanations.

"Il savait très bien ce qu'il faisait"

L'Obs a interrogé des adolescents du lycée Georges-Imbert de Sarre-Union, où sont scolarisés trois des cinq jeunes mis en examen. Celui qui est désigné par les jeunes comme le "meneur" de la bande n'est pas scolarisé dans la commune, mais à Sarrebourg. Selon deux lycéennes, il tenait des propos racistes sur les réseaux sociaux

Vendredi 13 février, au lendemain de la profanation du cimetière, il serait venu voir ses copains à Sarre-Union. Devant eux, il aurait brûlé une feuille de papier en s'exclamant : "Ah ah, des juifs." Il "savait très bien ce qu'il faisait", confie une élève à L'Obs.

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