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Procès Pasqua : seconde semaine décisive, verdict vendredi

Charles Pasqua entame ce lundi la seconde semaine de son procès devant la Cour de justice de la République (CJR). Il répond de son implication, en tant que ministre de l’Intérieur du gouvernement Balladur (1993-1995) dans trois affaires. Le verdict est attendu vendredi à la mi-journée, après le délibéré des 15 juges : 12 parlementaires et trois magistrats professionnels…
Article rédigé par franceinfo
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Jugé pour "corruption passive par une personne dépositaire de l’autorité publique" et " complicité et recel d’abus de biens sociaux", Charles Pasqua, 83 ans, s’est dit "innocent" dès le début de son procès. Et la première semaine d’audience n’a pas réellement mis en difficulté le sénateur des Hauts-de-Seine.
_ La CJR a pour l’instant examiné deux affaires : l’autorisation d’exploitation du casino d’Annemasse (Haute-Savoie) en 1994, et le transfert du siège de GIEC-Alsthom, la même année.

Après les témoignages, la semaine dernière, de l’actuel secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant et du député européen Philippe de Villiers, éphémère compagnon de route politique de Pasqua, ce sont Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, et l’homme d’affaires Pierre Falcone qui sont attendus par la cour dès ce lundi. Falcone, lui-même condamné à six ans de prison ferme dans l’affaire de l’Angolgate.

Instruction "uniquement à charge"

Mardi, c’est le fils de Charles Pasqua qui devrait témoigner dans le dossier de la Sofremi, une affaire de commissions versées à ses proches en contrepartie de marchés du ministère de l’Intérieur. Dans le volet non-ministériel de la Sofremi, Pierre-Philippe Pasqua a été condamné définitivement à un an de prison ferme. "Ça me touche personnellement mais cela ne signifie pas que je sois moi-même coupable", a lâché Pasqua-père.

Depuis le début de son procès, l’ancien ministre de l’Intérieur dénonce à l’envi une "instruction uniquement à charge en dépit des principes du droit" et un règlement de comptes politique.
_ Se dispensant de toute explication précise, Charles Pasqua estime que "les journées d’un ministre de l’Intérieur sont lourdes" et qu’il n’avait alors pas le temps de s’occuper de "détails" , comme les trois affaires pour lesquelles il est poursuivi.

Dans ce procès où le planning est respecté à la lettre, le réquisitoire de l’avocat général Yves Charpenel est attendu jeudi matin, et le verdict vendredi à la mi-journée.

Gilles Halais, avec agences

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