Procès Fourniret: l'épouse de l'accusé craque

Ca y est, elle a craqué. En début d'audience cet après-midi, alors que la cour écoutait le témoignage d'un médecin légiste belge qui avait procédé à l'autopsie du corps de la lycéenne de 18 ans, Monique Olivier a été secouée de sanglots pendant quelques minutes. L'épouse de l'accusé s'est ensuite murée dans le silence. A une question posée par Me Hervé Dupuis, l'avocat de la famille Saison, elle a rétorqué, des tremblements dans la voix : "Je refuse de répondre. Posez la question à Michel Fourniret".

La cour examine depuis deux jours l'enlèvement, le viol et le meurtre de Céline Saison, enlevée le 16 mai 2000 à Charleville-Mézières. Son corps avait été découvert le 22 juillet 2000 dans un bois en Belgique. Michel Fourniret, qui garde le silence sur les faits depuis le début du procès faute de huis clos, a simplement reconnu l'enlèvement et l'assassinat de la jeune fille, tout en contestant l'accusation de viol.

Hier, le père de la jeune fille a imposé à Michel Fourniret de le regarder dans les yeux. "Je veux simplement vous regarder, vous verrez peut-être à travers mes yeux le regard de Céline" a lancé Jean-Pierre Saison au tueur en série présumé. "J'ai tellement de haine que si la vie me le permet, j'irai cracher sur votre tombe", a-t-il ajouté. Cette dernière remarque a été saluée par les applaudissements spontanés de quelque 200 personnes, principalement des Ardennais venus assister à l'audience.