Procès des attentats de 1995 : l'audition des victimes
Un concentré de douleur. La cour d'assises spéciale de Paris auditionne aujourd’hui les victimes de la vague d’attentats qui a frappé la ville en 1995. Toutes ont en mémoire celui du RER A, à la station Saint Michel, le 25 juillet. Il avait fait 8 morts et environ 150 blessés. Toutes racontent cette journée à leur manière, avec des mots simples.
Monique, un pseudonyme, 56 ans. Elle pensait aux affaires qu’elle allait emporter en vacances au moment de l’explosion. Très gravement blessée, elle est restée un an à l'hôpital et porte toujours aujourd’hui des séquelles physiques et psychologiques des événements.
Madame Ritter, 43 ans. "Dix ans de dépression", dit-elle. Dix ans de tristesse inexpliquée. A présent, elle s’est reconstruite, le clame fièrement. "Le terrorisme n’a pas gagné avec moi."
La plupart des victimes -environ 200, au total, se sont portées partie civile au procès- étaient employées de bureaux ou étudiants au moment des faits. Certaines ont perdu leur emploi. Pour beaucoup les troubles auditifs ou les crises d'angoisse sont encore très invalidants, douze ans plus tard.
Confronté à leurs récits, Rachid Ramda, accusé d’être le financier des attentats revendiqués par le GIA, le Groupe islamiste armé algérien, semble attentif dans le box, baisse parfois la tête. Il ne répond jamais. Il comparaît depuis le 1er octobre. Son procès doit durer tout le mois, sous très haute surveillance.
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