Procès Colonna : pas de reconstitution
Le président de la cour Didier Wacogne a expliqué qu'il estimait qu'en l'état des débats, il ne voyait aucun élément nouveau justifiant une telle décision. L'avocat de l'accusé Antoine Sollacaro ayant protesté, l'audience a été suspendue. Les magistrats n'ont cependant pas fermé la porte complètement soulignant ''qu'à ce stade des débats, la Cour ne constate pas d'incomplétude de l'instruction ou d'apparition d'éléments nouveaux'' et rejetant donc ''en l'état'' la demande de complément d'information.
La défense jugeait la reconstitution indispensable pour faire la lumière sur les faits, mais l'accusation et les avocats des parties civiles s'y étaient opposés. Le procès va se poursuivre normalement avec les auditions ce mardi de plusieurs policiers intervenus dans l'enquête et, à partir de mercredi, des membres du groupe de tueurs déjà condamnés et de leurs épouses ou compagnes. Ils avaient accusé initialement Yvan Colonna, ce qui a fondé la condamnation à perpétuité prononcée à son encontre en première instance en 2007.
Pour les avocats d'Yvan Colonna, la reconstitution devait notamment permettre de trancher entre la thèse de l'accusation, qui parle d'un groupe de trois hommes mettant à mort le préfet, et les témoins oculaires, qui pour la plupart n'en ont vus que deux. Ils souhaitaient la présence des personnes déjà condamnées - même s'ils refusent de participer - des témoins oculaires, des médecins légistes et des experts en balistique, qui selon eux, pensent que le tueur était plus grand qu'Yvan Colonna.
L'accusation jugeait la demande inutile, la cour d'assises s'étant déjà transportée sur place lors du premier procès. Les avocats de la famille Erignac estiment que l'accusé cherchait à fuir les témoignages qui l'accusent par cette demande.
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