Cet article date de plus de treize ans.

Prison avec sursis requise contre Dieudonné

Le tribunal correctionnel de Paris a requis un an de prison avec sursis, et 10.000 euros d'amende, à l'encontre de l'humoriste qui comparaissait pour "injures raciales" - c'est l'histoire de son spectacle, dans lequel il avait remis le prix de l'infréquentabilité au négationniste Robert Faurisson. Jugement le 27 octobre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

C'était le 26 décembre dernier, sur la scène du Zénith, à Paris. En plein milieu de son spectacle, Dieudonné faisait monter sur scène Robert Faurisson. L'historien négationniste se faisait remettre le "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" par une personne déguisée en déporté juif. L'histoire avait à l'époque fait un tollé - et valu à l'humoriste une convocation de plus devant le tribunal...

En correctionnelle, Dieudonné comparaissait hier pour "injures raciales". “En tournant en dérision, en avilissant sciemment, avec une dose de sadisme, les souffrances que la communauté juive a endurées, il m'apparaît que Dieudonné
M'Bala M'Bala a blessé, humilié” cette communauté, a estimé le procureur de la
République, Anne de Fontette, dans ses réquisitions.
_ Elle a requis un an de prison avec sursis, et 10.000 euros d'amende.

Pour sa défense, Dieudonné a invoqué la liberté d'expression. Cette soirée, a-t-il dit, était un "attentat humoristique", destiné à susciter le débat dans la société.
_ Quant à son invité d'un soir, il a expliqué qu'il ne connaissait que ses thèses sur la traite des Noirs - Faurisson a mis en doute le rôle du port sénégalais de Gorée - et pas du tout celles sur le génocide. “C'est son infréquentabilité que j'ai mise en scène et pas le contenu de son discours (...). Le négationnisme, ça ne me concerne pas (...), je ne sais pas trop ce qu'est le révisionnisme.”

Le jugement a été mis en délibéré au 27 octobre.

Guillaume Gaven, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.