Prison avec sursis pour des anciens dirigeants du PSG
Le système était bien huilé. Il permettait d'échapper à l'impôt et aux charges sociales pour Nike, tout en assurant un complément de revenus assez confortable aux joueurs. Tout le monde en sortait gagnant... Jusqu'au jour où la justice s'y est intéressée de près (voir ci-dessous nos articles précédents) .
Laurent Perpère, président du PSG entre 1998 et 2003, a été condamné aujourd'hui en correctionnelle à 12 mois de prison avec sursis, et 40.000 euros d'amende. Le parquet avait requis 18 mois et 40.000 euros.
Son successeur, président du PSG entre 2003 et 2005, Francis Graille, a été condamné à huit mois avec sursis et 20.000 euros d'amende. Ici aussi la peine est en-deçà des réquisitions - le parquet avait demandé un an avec sursis.
L'ancien directeur financier du PSG, Pierre Frelot, qui avait expliqué lors
des débats que “le système s'est vraiment mis en place lors de la période
charnière qui a suivi l'arrivée de Laurent Perpère”, a écopé d'une peine neuf mois
de prison et 15.000 euros d'amende.
Nike France, au sujet duquel le tribunal a noté que “les usages de fausses
factures ont été commis par ses organes (...) dans le cadre d'une politique
commerciale développée de concert avec le PSG”, s'est vu infliger une amende de
150.000 euros.
Enfin, le club lui-même est condamné en tant que personne morale, pour travail dissimulé. Il devra payer une amende de 200.000 euros.
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