Prison avec sursis et amendes requises au procès du Queen Mary
En première instance, ils avaient été relaxés. Cette fois, devant la cour d'appel de Rennes, l'avocat général a réclamé de la prison avec sursis. Huit salariés des Chantiers de l'Atlantique et de la société Endel, filiale de GDF-Suez, comparaissent depuis dix jours pour le drame du Queen Mary 2 - cette passerelle qui s'était effondrée, faisant 16 morts et 29 blessés.
“On ne peut pas plaider qu'on n'avait pas connaissance du danger
qu'on faisait courir au public” en lui permettant de marcher sur la passerelle, a expliqué, l'avocat général. Jean-Luc Desport a requis, pour sept salariés, des peines de prison avec sursis, parce qu'ils ont “gravement failli à leur mission”.
_ Il a demandé de 24 à 30 mois avec sursis pour six prévenus, un an avec sursis contre celui qui a monté la passerelle, Michaël Le Scao ; et la relaxe pour le responsable du service hygiène et sécurité...
Quant aux amendes, elles s'annoncent salées. En première instance, les Chantiers de l'Atlantique et Endel avaient été condamnés à une amende de 177.500 euros chacun (et à verser 9,5 millions d'euros de dommages et intérêts aux victimes
et à leurs familles).
_ Cette fois, l'avocat général a demandé une amende maximale de 225.000 euros.
Les plaidoiries de la défense sont maintenant prévues jusqu'à la fin de la semaine. L'arrêt de la cour d'appel a été mis en délibéré au 2 juillet.
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