Premier exercice "Alerte enlèvement" européen
Victoria, 6 ans, une jeune luxembourgeoise, échappe à la surveillance de son oncle près de la gare de Tourcoing, vers 13 h. Après la diffusion locale du signalement de l'enfant perdue, un témoin affirme avoir vu un homme la forcer à monter dans une voiture immatriculée aux Pays-Bas. Le dispostif “Alerte enlèvement” est alors déclenché dans quatre pays frontaliers pour que le ravisseur ne puisse pas trouver refuge derrière une frontière.
Tel est le point de départ du premier exercice “Alerte enlèvement” réalisé à l'échelle européenne. Quatre pays participent : la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas. Quatre autres, l'Espagne, l'Allemagne, la République tchèque et la Suède vont observer le déroulement des évènements. Le but est de coordonner les autorités des différents pays et d'évaluer notamment l'importance de l'obstacle linguistique dans la bonne diffusion du message.
Et le scénario se poursuit : Le ravisseur s'enfuit vers la Belgique où il est vu près d'Ypres, vers 15 h 30. L'immatriculation de sa voiture permet aux services de police de déterminer qu'il s'agit d'un récidiviste, déjà condamné pour agressions sur mineurs. Les pays concernés lancent à leur tour des recherches.
Ce dispositif, qui diffuse largement le signalement de l'enfant dans les médias et sur les panneaux d'affichages publics, en ville ou sur autoroute, est dérivé du système américain Amber alert. Depuis sa mise en place en France en 2006, il a été déclenché six fois. Le dernier remonte au 13 mars, à Nantes, après la disparition d'un enfant de neuf ans et demi, retrouvé peu après avec son beau-père.
Ce dispositif a surtout permis de retrouver Enis, 5 ans, enlevé et violé à Roubaix (Nord) le 16 août 2007 par un pédophile récidiviste, interpellé au bout de quelques heures dans un garage de Roubaix en présence de
sa victime.
Grégoire Lecalot, avec agences
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