Policière municipale attaquée : l'enquête se poursuit avec de nouvelles auditions
L'ensemble des éléments d'enquête a été communiqué au procureur de la République antiterroriste de Paris. Le parquet de Nantes reste saisi de cette affaire.
Après l'attaque au couteau vendredi d'une policière municipale à La Chapelle-sur-Erdre près de Nantes dans la Loire-Atlantique, de nouvelles auditions ont eu lieu, indique le procureur de la République dans le cadre de cette enquête menée par la section de recherches de gendarmerie de Nantes, pour "tentatives de meurtres sur agents de police municipale, tentatives de meurtres sur militaires de la gendarmerie nationale et séquestration".
Les enquêteurs ont recueilli depuis vendredi plus de cinquante dépositions. Parmi les personnes entendues, il y a notamment ceux qui se trouvaient dans les locaux de la police municipale de la Chapelle-sur-Erdre, dont les deux agents victimes d'une tentative de meurtre.
Des dépositions dans l'environnement professionnel et familial de l'agresseur
Les enquêteurs ont pu également recueillir la déclaration "de la jeune femme qui a été séquestrée par l'agresseur dans son domicile entre 10h40 et 13 heures". De nombreuses dépositions sont actuellement réalisées dans l'environnement professionnel et familial de l'agresseur afin de cerner sa personnalité. La perquisition réalisée à son domicile de la Chapelle-sur-Erdre a amené à la saisie d'une tablette informatique et d'un téléphone portable dont les données sont en cours d'exploitation. Les résultats seront connus en début de semaine prochaine.
L'autopsie de l'assaillant réalisée ce samedi a établi que "sa mort était consécutive à une blessure par balle au niveau de l'abdomen". Les auditions de l'ensemble des gendarmes assurant le dispositif de sécurité, de témoins et l'exploitation de vidéos, ont permis "d'imputer au mis en cause trois séries de tirs par arme à feu sur les militaires, alors qu'il se trouvait sur le balcon de l'appartement de la personne séquestrée, puis dans l'escalier extérieur de la résidence et, enfin, dans le champ jouxtant la brigade de gendarmerie avec deux derniers tirs entraînant la réplique des forces de l'ordre causant son décès", explique le procureur de Nantes.
L'ensemble de ces éléments d'enquête a été communiqué au procureur de la République antiterroriste de Paris. Il a été convenu, après une nouvelle analyse, qu'en l'état des investigations, le parquet de Nantes restait saisi de cette affaire. Cette situation pourra être réexaminée dans les prochains jours en fonction des éléments nouveaux que l'enquête pourra le cas échéant révéler.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.