Vidéo Violences sur Hedi à Marseille : le policier reconnaît le tir de LBD mais pas les violences au sol

Selon la version du policier, Hedi est tombé après avoir été touché par le tir de LBD, puis s'est relevé. Le policier dit alors avoir repris sa position initiale sans laisser l'individu au sol et sans autre violence de sa part.
Article rédigé par franceinfo, Yannick Falt
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Publié Mis à jour
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Jacques Preziosi, l’avocat de Hedi, s’adresse à la presse devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence le 3 août 2023. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Le policier de la BAC soupçonné de violences contre Hedi début juillet à Marseille, et dont l'appel est examiné dans la matinée du jeudi 3 août, depuis 8h30, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, reconnaît avoir effectué un tir de LBD contre Hedi, mais ne reconnaît pas l'avoir frappé au sol, a constaté le journaliste de franceinfo présent à l'audience.

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Dans une déclaration spontanée en début d'audience, le policier, placé en détention provisoire depuis la fin juillet, a assumé un tir de LBD sur le jeune homme, qui selon lui, avait "armé son bras poing fermé pour jeter un objet" dans la direction des agents. Selon sa version, Hedi est alors tombé après avoir été touché par le tir, puis s'est relevé. Le policier dit alors avoir repris sa position initiale sans laisser l'individu au sol et sans autre violence de sa part. Devant les juges, ce policier placé en détention provisoire avait initialement assuré ne pas être l'auteur de ce tir de LBD.

L'avocat de Hedi estime que le policier mis en cause "ne dit pas la vérité pleine et entière"

"Le policier a avoué, nous avons enfin des aveux, qu'il était le tireur de LBD. C'est lui qui a tiré sur Hedi. Jusqu'à présent, tout le monde niait", s'est félicité l'avocat d'Hedi, Jacques Preziosi.

"Cet aveu est un aveu coupable", a ajouté Jacques Preziosi. "Il est coupable d'avoir encore menti. Il raconte des choses complétement incohérentes et raconte des histoires sur un ton miséreux"

Selon l'avocat, "il limite tout de même son intervention en la justifiant", car, contrairement à ce qu'a dit le policier à l'audience ce jeudi matin, "à aucun moment, ni Hedi ni son camarade, n'ont eu un comportement qui justifiait ce déchaînement de violences"

À savoir que le maintien en détention du policier a été demandé par le parquet. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence doit rendre sa décision à 16 heures sur son maintien ou non en détention provisoire.

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