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Police : le syndicat Alliance écrit au ministre de l'Intérieur pour demander le maintien de la "prise d'étranglement"

Dans une lettre à Christophe Castaner, le syndicat demande le maintien de cette méthode "jusqu’à son remplacement" et demande aussi "la création immédiate d’une commission de travail validant une nouvelle méthode".

Article rédigé par franceinfo
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Christophe Castaner avec le secrétaire général du syndicat de la police Alliance, Fabien Vanhemelryck (centre), lors d'une visite consacrée aux relations entre la population et la police à Evry, le 9 juin 2020. (LUDOVIC MARIN / POOL)

Le syndicat de la police nationale Alliance a écrit au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner pour demander le maintien de la méthode du "contrôle tête" lors des interpellations, annonce-il sur sa page Facebook. Lundi 8 juin, le ministre avait annoncé l'abandon de cette méthode controversée, appelée également "prise d'étranglement".

La lettre, accessible sur la page Facebook du syndicat Alliance, déplore l'"absence de moyen fiable et efficace permettant de remplacer cette technique dans l’immédiat" et demande son maintien "jusqu’à son remplacement".

"Cette méthode permettait dans un court instant de mettre à terre un individu pour l'interpeller", explique le numéro 2 d'Alliance, Olivier Hourcau, jeudi 11 juin sur franceinfo. "Je pense que le gouvernement a voulu répondre à une minorité qui stigmatise les policiers depuis quelques semaines", ajoute-t-il.

Annoncer la fin d'un geste technique sans proposer autre chose à la place, c'est incompréhensible.

Olivier Hourcau, du syndicat Alliance

à franceinfo

Dans sa lettre envoyée au ministre de l'Intérieur, Alliance demande ainsi "la création immédiate d’une commission de travail validant une nouvelle méthode. Une fois la nouvelle méthode définie, nous demandons la substitution progressive en fonction des actions de formations dispensées auprès de l’ensemble des policiers".

Le syndicat juge que les tasers "ne remplaceront pas la méthode supprimée, mais doivent être considérés comme un outil d’intervention supplémentaire". "L'emploi du pistolet à impulsion électrique vient en appui", complète Olivier Hourcau.

"Le pistolet à impulsion électrique ne peut être utilisé que dans certaines conditions : à moins de deux mètres c'est inefficace. La clé d'étranglement est une technique qui permet de mettre le policier en sécurité, mais également le mis en cause", souligne le secrétaire général adjoint d'Alliance.

Donc oui, il faut développer le pistolet à impulsion électrique comme arme intermédiaire supplétive, mais il faut laisser en l'état pour le moment la clé d'étranglement.

Olivier Hourcau, du syndicat Alliance

à franceinfo

Le syndicat demande enfin que soient communiqués "les rapports établis par les DGPN et DGGN sur ces sujets", afin "qu'on nous dise combien il y a eu de blessés avec cette méthode d'étranglement". Olivier Hourcau estime pour sa part qu'il y en a "très peu".

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