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Etats-Unis : Amazon suspend l'accès de la police à sa technologie de reconnaissance faciale

Cette décision s'inscrit dans un contexte de défiance grandissante des géants de la technologie envers l'utilisation des techniques de reconnaissance faciale par les autorités.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un centre de distribution d'Amazon, le 25 avril 2020 à Las Vegas, dans le Nevada (Etats-Unis). (DAVID BECKER / AFP)

Amazon change de stratégie. Alors que les manifestations contre les violences policières et le racisme continuent aux Etats-Unis, le géant du commerce en ligne a décidé d'interdire à la police américaine d'utiliser son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition pendant un an, a-t-on appris mercredi 10 juin. "Nous prônons des régulations plus strictes des gouvernements sur le recours éthique aux technologies de reconnaissance faciale et le Congrès semble prêt à relever le défi", a expliqué l'entreprise dans un communiqué.

La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a présenté lundi une loi qui vise à "changer la culture" au sein de la police des Etats-Unis. Elle entend notamment créer un registre national pour les policiers commettant des bavures, faciliter les poursuites judiciaires contre les agents et repenser leur recrutement et formation. "Nous espérons que ce moratoire d'un an donnera au Congrès suffisamment de temps pour mettre en place des règles appropriées", a ajouté Amazon dans son communiqué mercredi.

IBM et Google restreignent aussi l'utilisation de leurs technologies

Cette décision s'inscrit dans un contexte de défiance grandissante des géants de la technologie envers l'utilisation des techniques de reconnaissance faciale par les autorités. IBM a ainsi annoncé lundi suspendre la vente de logiciels de reconnaissance faciale à des fins d'identification et s'est "opposé à l'utilisation de toute technologie à des fins de surveillance de masse, de profilage racial et de violations des droits et libertés humaines de base".

Lors d'un discours à Bruxelles, Sundar Pichai, le patron de Google, avait expliqué en janvier que Google ne fournirait pas de service clé en main de reconnaissance faciale tant que des règles et garde-fous n'étaient pas mis en place par les autorités.

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