Nantes : troisième nuit de violences
Une troisième nuit de violences a éclaté à Nantes après la mort d'un jeune homme de 22 ans qui tentait d'échapper à un contrôle routier. Le policier mis en cause est en garde à vue depuis 24 heures.
La nuit a encore été très agitée dans plusieurs quartiers de Nantes. "Oui la marche blanche hier soir et les appels au calme de la famille d'Aboubakar Fofana n'auront pas suffi : les CRS sont intervenus toute la nuit et ont procédé à quatre interpellations au moins, raconte notre journaliste Hugo Puffeney, sur place. Ce matin, à Nantes, le constat est amer : on voit au moins une cinquantaine de voitures brulées et ce qui étonne, c'est que cela s'est passé dans des quartiers qui, jusque-là, avaient été épargnés par ces violences".
Un lycée vandalisé
Des bâtiments ont également été visés. Des individus ont tenté de mettre le feu à une station-service ou encore un lycée professionnel, à l'endroit même où les élèves devaient recevoir les résultats du bac ce matin. "Certains nous confiaient d'ailleurs être partagés entre la joie des résultats et le dégoût de voir leur lycée ainsi noirci par les flammes", rapporte notre journaliste.
Tout le monde se tourne désormais du côté de la justice avec une question : le policier en garde à vue va-t-il être mis en examen ? "La justice pourrait aussi décider de la saisie d'un juge d'instruction pour savoir si le policier était oui ou non en état de légitime défense lorsqu'il a tiré sur Aboubakar Fofana", conclut Hugo Puffeney.
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