Le nombre de refus d'obtempérer diminue, mais ils s'aggravent, selon le ministère de l'Intérieur

Près d'un refus d'obtempérer sur cinq concerne un délit "aggravé", selon des chiffres du ministère publiés jeudi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un contrôle routier près d'Orléans (Loiret), le 29 décembre 2023. (ROMAIN GAUTIER / HANS LUCAS / AFP)

Au cœur de l'actualité dans plusieurs affaires récentes, les refus d'obtempérer routiers ont été légèrement moins nombreux en 2023 qu'en 2016, mais les faits les plus graves sont en hausse, selon le ministère de l'Intérieur, qui a publié la première étude sur ces délits, jeudi 11 avril.

En moyenne, sur cette période, les services de police et de gendarmerie ont constaté 25 700 délits de refus d'obtempérer routiers par an, selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Sur ces sept années, ils ont diminué de 5%, selon l'étude. Dans le détail, ils ont d'abord connu une hausse de 12% entre 2016 (24 400 cas) et 2021 (27 300). Puis la courbe s'est inversée entre 2021 et 2023 (23 100), période où on observe une baisse de 15%.

En revanche, près d'un refus d'obtempérer sur cinq concerne un délit "aggravé", c'est-à-dire qu'il expose "directement d'autres personnes à un risque de mort ou d'infirmité", souligne le SSMSI. "La part de ces délits aggravés est passée de 16% en 2016", soit 3 800 faits, "à 21% en 2023", avec 4 900 situations recensées, peut-on lire dans ce document.

Les hommes responsables à 97%

Depuis janvier 2022, le SSMSI distingue dans ses données les agents des forces de sécurité des autres victimes : ainsi, en 2023, parmi les 4 900 refus d'obtempérer "aggravés", 10% ont mis en danger des agents de police ou de gendarmerie, selon l'étude.

Le département le plus concerné, entre 2016 et 2023, est la Martinique, avec 7,4 refus d'obtempérer pour 10 000 habitants, suivi par la Guadeloupe (7,2) et la Seine-Saint-Denis (6,4). Suivent le Vaucluse (6), la Guyane (5,9), les Pyrénées-Orientales (5,3), l'Eure (5,3) et la Corse-du-Sud (5).

Les statistiques permettent aussi d'esquisser le profil des auteurs de ces délits : sur le périmètre de la police nationale (soit la moitié des infractions enregistrées), 97% des faits sont commis par des hommes, et 75% par des personnes âgées de moins de 30 ans.

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