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Les policiers marseillais plébiscitent la caméra piéton lors des contrôles d'identité

Les décrets qui rendent obligatoires le déclenchement de la caméra piéton dont sont équipées les forces de l'ordre lors d'un contrôle d'identité sont publiés mercredi. À Marseille, les policiers plébiscitent l'outil.

Article rédigé par Olivier Martocq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pour l'heure, les services de police et de gendarmeries sont dotées de 2 600 caméras piétons. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

C’est ce mercredi 1er février que doivent être publiés les décrets pour que le déclenchement de la caméra piéton dont sont équipés les forces de l'ordre soit obligatoire en cas de contrôle d'identité. 

Sur le terrain, un outil bienvenu

À Marseille ce type de caméras est testé depuis deux ans dans le centre-ville par la brigade VTT. Et contrairement à une idée répandue sur les réseaux sociaux, les policiers de terrains plébiscitent l’outil. Lorsque la brigade VTT a été lancée, elle faisait sourire. Cinq ans et dix mille interpellations plus tard, c'est cette unité de quarante fonctionnaires qui a été choisie pour tester la caméra intégrée dans le gilet pare-balles.

La caméra limite les outrages

Expérience concluante pour le brigadier-chef de l'unité : "Il va de soi que nous avons des cas concrets de voie de fait ou d'outrages sur la voie publique. Le contrevenant n'a pas intérêt à agir ou à être outrancier contre le fonctionnaire de police puisqu'il y a la preuve matérielle de ses agissements via la caméra piéton."

Un outil à charge... et à décharge

Les caméras sont pour lui un outil à charge et à décharge :"C'est aussi utile, ajoute-t-il, pour le policier que pour le contrevenant. C'est pour nous un garde-fou, un outil de travail intéressant : on voit très bien que lorsqu'on intervient dans la rue, les gens sortent leurs téléphones portables pour filmer. Il faut vivre avec son temps : tout le monde l'utilise, donc utilisons-la !"

Pas d'accès aux images et aux sons

Les policiers ne savent pas ce que la justice fait des images et des sons. Ils n'ont pas accès non plus aux codes source qui sont transmis automatiquement au procureur. Pour l'heure, les services de police et de gendarmeries sont dotées de 2 600 caméras piétons. Le ministère de l'Intérieur devrait passer un nouveau marché pour doubler ce chiffre dans les prochains mois. Un bilan de l'expérience sera réalisé dans les prochains mois. il s'agit pour le moment d'une expérimentation menée dans certaines des quatre-vingt ZSP, les zones de sécurité prioritaire, que compte l'Hexagone.

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