L'Unsa Police défend l'existence des CRS nageurs-sauveteurs : "Il faut conserver un pouvoir de police sur les plages"

"La spécialité a fait ses preuves, elle est reconnue par les élus, la population, il faut conserver un pouvoir de police sur les plages au plus proche des estivants", estime lundi 20 août sur franceinfo Cyril Lambert, référent national des nageurs-sauveteurs CRS auprès du syndicat UNSA Police. "Être au plus proche des estivants est primordial, puisqu'on a encore des risques d'attentats sur les lieux de villégiature et touristiques."

Dans un rapport publié en septembre 2012, la Cour des comptes avait jugé "contestable" la participation de CRS à la surveillance des plages, parce que "la police des baignades ne fait pas partie des missions des CRS qui sont des forces mobiles chargées d’assurer des missions de maintien de l’ordre et de sécurité publique". Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a lui aussi souhaité, le 17 juillet dernier, que les forces de l'ordre se concentrent "sur leurs missions régaliennes, notamment en période estivale".

Notre administration a contingenté nos fonctionnaires, donc ils sont détachés l'été, mais cela ne les empêche pas d'assurer les missions type Tour de France ou ferias.

Cyril Lambert

à franceinfo

Un constat critiqué donc par Cyril Lambert. Selon lui, le détachement des CRS nageurs-sauveteurs sur les plages n'empêche pas les forces de l'ordre d'assurer "les missions essentielles". Le référent des nageurs-sauveteurs CRS affirment qu'elles ont bien lieu.

De plus en plus de communes font appel à des maîtres-nageurs privés qui interviennent aux côtés des CRS. "Les élus sont confrontés au problème du manque de CRS. Donc, ils effectuent des recrutements de sauveteurs civils, qui ont le diplôme de secourisme et de sauvetage. Par contre, la différence c'est que les fonctionnaires de CRS s'entraînent toute l'année et ont une expérience que les vacataires n'ont peut-être pas."