Forces de l'ordre : des armes portées disparues
Une prostituée du Bois de Boulogne tuée avec une arme de police. Ce fait-divers met en lumière ce phénomène inquiétant : le vol ou la perte d'armes de service. Une vingtaine de cas ont été recensés depuis janvier.
C'était il y a quelques jours : Vanessa Campos, prostituée de 36 ans, est tuée par balle, d'une arme probablement volée une semaine plus tôt à un policier, dans sa voiture personnelle. Et il y a un mois, c'est un autre policier qui oublie son pistolet dans la cabine d'essayage d'un magasin de sport. Alors, combien d'armes sont perdues chaque année ?
20 armes perdues en 2018
Selon des chiffres que nous avons obtenus, elles sont de plus en plus nombreuses. 12 armes perdues en 2016, 17 en 2017, et 20 en 2018, alors que l'année n'est pas encore terminée. Comment expliquer cette hausse ? Depuis les attentats du 13 novembre et l'assassinat de policiers à Magnanville (Yvelines), les forces de l'ordre peuvent porter en permanence leur arme de service. Mais ces armes perdues embarrassent les syndicats, qui défendent la mesure, car personne ne sait ce qu'elles deviennent. Comment les fonctionnaires sont-ils sanctionnés ? S'il perd son arme, le policier ou le gendarme doit la rembourser, une enquête administrative est ouverte, et les sanctions sont automatiques, du blâme au conseil de discipline. Des punitions moins graves si l'arme est perdue ou volée, lors d'une intervention.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.