Enquête ouverte après la fausse couche d'une femme placée en garde à vue à Paris
Une enquête a été ouverte par l'IGPN pour "violences volontaires sur personne en état de grossesse en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique".
Une enquête a été ouverte après la plainte d'une femme enceinte de deux mois ayant fait une fausse couche après une garde à vue mardi dans le commissariat du 12e arrondissement, a appris franceinfo, jeudi 8 août, confirmant une information de l'AFP. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a demandé immédiatement la suspension provisoire d'un policier en attendant les conclusions de l'enquête, selon le ministère de l'Intérieur à l'AFP.
Cette femme avait été interpellée mardi après une agression sur un couple sur la voie publique, selon des sources policières à l'AFP. Refusant d'être placée en cellule de garde à vue au commissariat, elle s'est débattue et les policiers sont intervenus pour la maîtriser, selon ces mêmes sources.
Des vidéos de surveillance en cours d'analyse
Elle s'est ensuite plainte de douleurs et a indiqué qu'elle était enceinte, selon des sources concordantes. Les policiers lui ont proposé d'appeler les pompiers, ce qu'elle a d'abord refusé, selon une source proche du dossier à l'AFP. Les fonctionnaires ont ensuite appelé un médecin et elle a été hospitalisée. Elle a fait une fausse couche. Elle a porté plainte mercredi, a confirmé une source policière à franceinfo.
"C'est une affaire complexe, des vidéos du commissariat sont en cours d'exploitation, des témoins – notamment d'autres gardés à vue – doivent être entendus", selon la source proche du dossier à l'AFP. Le parquet de Paris a confirmé avoir confié à l'IGPN cette enquête pour "violences volontaires sur personne en état de grossesse en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique".
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