Émeutes au Chili : le président déclare son pays "en guerre"
Après deux semaines d'émeutes contre la vie chère au Chili, l'armée a été déployée dans les rues. Une première depuis la fin de la dictature de Pinochet.
Les violences au Chili inquiètent lundi 21 octobre, après être montées encore d'un cran durant les dernières 24 heures. Les émeutes ont éclaté contre la vie chère, et déjà onze personnes ont été tuées, et l'état d'urgence a été instauré. Quant au président Pinera, ses dernières déclarations présagent d'une répression féroce contre les manifestants. La capitale, Santiago du Chili, ressemble à un champ de bataille après trois jours d'affrontements.
"Nous sommes en guerre"
78 stations de métro ont été saccagées, et les blindés de l'armée sont désormais dans les rues. Un symbole fort, car c'est une première sortie des militaires depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990. Dans un supermarché, les soldats sont intervenus après un pillage et des dizaines de personnes sont filmées à terre. Dans le centre-ville, les jeunes jettent des pavés sur les chars.
"Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien, ni personne", a clamé le président Sebastian Pinera. Les manifestants dénoncent la fracture sociale, la privatisation de la santé, mais aussi de l'éducation.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.