Désintox. Non, aucun militant d'ultragauche ne préparait d'action violente

L'auteur de l'article du Point raconte l'arrestation et le placement en garde à vue, lundi 25 mars, de Cédric D pour détention d’armes. L’homme est présenté dans l’article comme un militant interdit de séjour à Paris, fiché S, et même « un leader de la mouvance anarcho-autonome susceptible d’inciter ou de se livrer à des actes subversifs violents contre les institutions ou les forces de l’ordre », selon les services de  renseignement intérieur. Surtout, le Point raconte que les policiers ont découvert dans sa valise « un véritable arsenal d’armes de maintien de l’ordre. » « Certaines de ces armes sont en état de fonctionnement, selon la police. »

Au même moment, le collectif Désarmons-les, qui lutte contre les violences policières et auquel appartient le jeune homme arrêté, raconte sur son site une histoire quelque peu différente. L'intéressé était en fait, assure le collectif, en possession de munitions vides, ramassées lors de manifs, et qu'il avait emportées avec lui dans le cadre d'une conférence sur le maintien de l'ordre. De fait, le collectif connu pour son expertise en matière de grenades et autres munitions utilisées par les forces de l'ordre, a pour habitude de montrer un échantillon de cet arsenal dans ses présentations.

Il faut croire que cet argumentaire a convaincu les enquêteurs, puisque l'intéressé a finalement été libéré avec un simple rappel à la loi. Ce qui suggère que Le Point est allé en peu vite en besogne en dressant le portrait d'un activiste enclin à l'action violente et armé jusqu'aux dents...

Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 Minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
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