Police : des "Unités territoriales de quartier" en Seine Saint Denis
Ils sont une cinquantaine, âgés de 30 ans en moyenne, à s'être portés volontaires pour intégrer ces nouvelles "Unités territoriales de quartier". Ces agents de police sont déployés à partir d'aujourd'hui sur trois zones jugées prioritaires : les quartiers du Franc-Moisin et Bel-Air à Saint-Denis, la
cité des 4.000 et le quartier Jean-Vilar à La Courneuve et des cités de
Montfermeil et Clichy-sous-Bois (Les Bosquets, La Forestière, Bois-du-Temple, Chêne-Pointu, Orly-parc et les 7 îles).
Ces agents, munis d'une arme de service et formés à l'utilisation de flash-balls et de pistolets à impulsion électrique, auront bien sûr comme mission de lutter contre la
délinquance et les violences urbaines, dans ces cités qui ont été touchées par les émeutes de 2005.
_ Mais pas seulement : leur particularité est de chercher également à développer "le lien de confiance police-population" et à obtenir des renseignements sur le trafic de drogue ou les bandes organisées.
Pour cela, pas de bureaux ni de voitures de police. Les agents circuleront à pied dans les cités, pour mieux engager le dialogue avec les habitants. Lors de leur formation, les policiers des Uteq ont reçu des
conseils d'un psychologue sur la façon d'interroger les jeunes
délinquants, ainsi qu'un enseignement sur les pratiques culturelles
et religieuses de la quarantaine de nationalités qui cohabitent dans
ces banlieues.
Pas question pour autant de faire du "social" : Les Uteq, "ça n'a rien à voir avec l'ancienne police de proximité" supprimée en 2003 par Nicolas Sarkozy, assure Michèle Alliot-Marie. Selon la ministre de l'Intérieur, la mission des Uteq n'est pas de réaliser un "partenariat social" mais d'"affirmer une autorité sereine et ferme de l'Etat" dans "les endroits les plus sensibles".
D'autres Uteq seront installées "dès cette année" dans d'autres départements, assure Michèle Alliot-Marie, qui se fixe l'objectif "d'une centaine d'Uteq dans les trois ans".
Céline Asselot avec agences
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