Cet article date de plus d'onze ans.

Plainte contre Twitter après des messages homophobes

Une association de lutte contre l'homophobie a porté plainte mardi à Paris contre Twitter et Twitter-France pour provocation publique à la haine. Ces derniers jours, des messages homophobes se sont multipliés sur le réseau social. Twitter a déjà été attaqué plusieurs fois en France suite à des tweets antisémites.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La violence des hashtags (ces mots-clés utilisés sur le réseau social Twitter) en dit long : "# les gays doivent disparaître car" ou "# brûlons les gays sur du" se sont multipliés le week-end dernier. En réaction, l'association de lutte contre l'homophobie Comité Idaho a porté plainte mardi à Paris contre Twitter et Twitter-France pour "provocation publique à la haine". 

"Une ambiance de plus en plus homophobe sur le réseau social" 

"Malgré les alertes, Twitter laisse se développer une ambiance de plus en  plus homophobe sur ce réseau social et aucune réponse sérieuse n'est apportée ", avait déclaré l'association. "Ces tweets illicites hébergés par Twitter (...) caractérisent (...) le  délit de provocation publique à la discrimination, la haine ou à la violence  nationale, raciale ou religieuse ", selon la plainte déposée mardi et consultée par l'AFP.

Lundi soir, dans un communiqué, les ministres Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes) et Fleur Pellerin (Economie numérique) avaient condamné ces tweets : "Ces actes ou propos sont réprimés par la loi et le canal virtuel qu'ils ont emprunté ne rend  pas moins punissables ceux qui les commettent ", indiquent-elles notamment.

Du côté de Twitter, on indique que le travail se poursuit avec les associations. Del Harvey est la responsable du pôle "Confidence et sécurité" de Twitter :

Twitter a déjà été attaqué plusieurs fois en justice en France pour la diffusion de tweets antisémites. Après des mois d'échanges judiciaires, le réseau social a finalement livré début juillet à la  justice les données susceptibles de permettre l'identification de certains auteurs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.