Perquisitions chez Natixis, Banque populaire et Caisse d'épargne
Des perquisitions ont été effectuées ce matin aux sièges parisiens de Natixis, de la Banque populaire et du groupe Caisses d’épargne. Les policiers se sont fait remettre des documents. Les perquisitions font suite à la plainte d’une association déposée le 24 février par 91 petits actionnaires.
Les plaignants dénoncent une "diffusion d'informations trompeuses", une "présentation de comptes inexacts" et une "répartition de dividendes fictifs et la présentation de faux bilan" à l'occasion de l'entrée en bourse de cette filiale de la Caisse d'épargne et de la Banque populaire fin 2006. Un placement présenté à l'époque comme ne présentant aucun risque.
Introduit en bourse au cours de 19,55 euros, l'action ne valait lundi à la clôture de la Bourse de Paris que 1,42 euro. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a elle aussi ouvert une enquête à l'automne sur la chute du titre Natixis.
Autre front pour la banque : une enquête judiciaire s'intéresse aux
conditions de nomination de son nouveau président du conseil d'administration, François Pérol. L'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée est visé par deux plaintes d'association pour prise illégale d'intérêt sur les conditions de sa nomination sans l'aval de la commission de déontologie. Il avait en 2006, alors qu'il était associé-gérant de Rothschild, oeuvré à la création de Natixis, puis joué un rôle dans le rapprochement entre les deux banques.
François Pérol doit prendre cet été la tête du groupe issu de la fusion en cours de la Banque Populaire et du groupe Caisse d'épargne, qui deviendra le deuxième groupe bancaire français avec 34 millions de clients, selon la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
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