Perpignan : une collégienne mise en examen pour violences sur son enseignante
L'adolescente, âgée de 13 ans, est accusée d'avoir porté une gifle et un coup de poing à sa professeure pendant un cours de français.
Accusée d'avoir frappé son enseignante pendant un cours de français jeudi, une adolescente de 13 ans a été mise en examen samedi 19 octobre à Perpignan (Pyrénées-Orientales) pour "violences sur personne chargée d'une mission de service public".
L'adolescente a passé la nuit de vendredi à samedi en garde à vue. La veille, elle avait été entendue par la police à partir de 9 heures, avant d'être hospitalisée pour examens.
Deux versions des faits
Les versions des deux parties différent sur les violences : l'élève de la section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) est accusée d'avoir porté une gifle et un coup de poing à son enseignante. Mais, selon les informations rapportées par la direction de l'établissement à l'Inspection d'académie, l'enseignante aurait répliqué en donnant une gifle à l'élève. Cette dernière, signalée comme potentiellement violente, aurait alors porté des coups supplémentaires à sa professeur.
Samedi, une confrontation a été organisée entre l'enseignante et l'élève. Selon son avocate, la collégienne a reconnu avoir donné la première gifle, mais a assuré avoir agi en réaction à des injures de son enseignante, à l'origine selon elle de l'altercation.
Des plaintes déposées des deux côtés
L'enseignante a déposé plainte. Elle souffre de nombreux traumatismes et se serait vu prescrire 8 jours d'ITT, comme l'explique la principale du collège de Saint-Exupéry à nos confrères de France 3 Languedoc-Roussillon. Les personnels du collège ont débrayé, une heure, jeudi après-midi en solidarité avec l'enseignante, précisent-ils.
De son côté, la mère de l'adolescente a déposé plainte contre l'enseignante "pour violences volontaires sur mineure de moins de 15 ans au sein d'un établissement scolaire" et "menaces et injures". Des examens ont révélé une perforation du tympan de l'adolescente, pouvant résulter de violences, selon son avocate.
La collégienne est rentrée au domicile de sa mère, selon l'avocate. Le parquet avait initialement demandé "le placement en foyer" de l'adolescente, mais elle a finalement fait l'objet d'une mesure d'assistance éducative.
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