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Perpétuité une nouvelle fois requise contre Yvan Colonna

Après plusieurs heures de réquisitoire, le ministère public réclame la peine maximale contre le berger corse pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998: prison à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. C'est déjà la peine requise dans les deux premiers procès d'Yvan Colonna, en 2007 et 2009.
Article rédigé par franceinfo
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Il aura fallu plus de cinq heures aux deux avocats généraux de la Cour d’assises spéciale de Paris pour donner leurs réquisitions contre Yvan Colonna : réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une mesure de sûreté de 22 ans. C’est la peine maximale prévue par le code pénal. "Je souhaite qu'à l'issue de votre délibéré, on ne parle plus d'Yvan Colonna comme le berger de Cargese, mais comme l'assassin du préfet", a déclaré l'avocate générale, Annie Grenier, devant la cour spécialement composée pour les affaires de terrorisme.

Lors de ce long réquisitoire, le premier avocat général a attaqué la stratégie de la défense d’Yvan Colonna sur les erreurs de l’enquête. "Oui, il y a eu au cours de cette enquête des erreurs, des maladresses, des fautes, des errements", a reconnu Alexandre Plantevin. "On peut penser ce qu'on veut de cette procédure, mais il y a une chose dont je suis sûr, c'est que cette procédure n'a jamais été l'instrument d'un complot" contre Yvan Colonna.

C'est pourtant ce qu'affirme le berger corse et ses avocats expliquant sa mise en cause dans l'assassinat parce que les membres du commando Erignac éprouvaient du "ressentiment à son égard". En l'absence d'éléments matériels, l'accusation repose sur ces accusations faites aux policiers lors de leurs gardes à vue en mai 1999. Tous ne se sont rétractés que des mois, voire des années plus tard.

Yvan Colonna se dit innocent de l’ensemble des faits. Il est jugé pour la troisième fois par la justice pour son implication présumée dans l'assassinat du préfet Erignac en 1998 à Ajaccio. Il avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en premier instance. Une peine alourdie d’une période de sûreté de 22 ans lors de l’Appel. Mais ce verdict a été annulé par la Cour de cassation pour vice de forme.

A partir de jeudi et pour deux jours, la parole est désormais à la défense d'Yvan Colonna. La Cour d'assises spéciale devrait se prononcer lundi en fin de journée.

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