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Patients empoisonnés à Chambéry: l'aide-soignante mise en examen

Une aide-soignante d'une maison de retraite de Jacob-Bellecombette, près de Chambéry, a été mise en examen jeudi. Agée d'une trentaine d'années, elle est soupçonnée d'empoisonnement, après le décès de six pensionnaires, et de trois tentatives. Elle affirme avoir voulu "soulager leurs souffrances". Mais le parquet indique que les victimes "n'étaient pas en fin de vie". La mort d'une octogénaire fin novembre avait alerté l'établissement.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Franck Dubray Maxppp)

Le 27 novembre dernier, une vieille dame de 84 ans, pensionnaire de l'Ehpad (Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Jacob-Bellecombette, près de Chambéry, tombe brutalement dans le coma. La direction de l'hôpital de Chambéry, dont dépend cette maison de retraite, découvre alors des faits troublants, explique France Bleu Pays de Savoie.

Des analyse toxicologiques révèlent en effet la présence de psychotropes en quantité supérieure à la dose normale, une prescription qui ne faisait pas partie du traitement de la résidente. Elle décède après deux jours de coma.

Mise en examen pour six empoisonnements et trois tentatives

La direction de l'hôpital alerte alors le parquet et prévient la famille de la résidente. Une information judiciaire est ouverte pour empoisonnement. Mardi, une aide-soignante d'une trentaine d'années, employée dans l'établissement depuis l'été 2012, a été placée en garde à vue. Elle a été mise en examen jeudi pour six empoisonnements et trois tentatives. 

"La suspecte reconnaît qu'elle a voulu soulager les souffrances de six personnes" (vice-procureure)

"La suspecte reconnaît qu'elle a voulu soulager les souffrances de six  personnes qui sont décédées depuis début octobre, elle ne reconnaît pas avoir  voulu les tuer ", a indiqué la vice-procureure. Les victimes étaient octogénaires et "en bonne santé, avec les fragilités  liées à leur âge ", "elles n'étaient pas en fin de vie ", a-t-elle précisé.

L'employée parle d'un "cocktail médicamenteux " qu'elle aurait administré aux six personnes décédées. "Toute la difficulté dans cette affaire, c'est le problème de l'intention  homicide ", a souligné une source proche de l'enquête.

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