Panique à Cannes : s'il s'agit d'une plaisanterie ce "serait alors de très mauvais goût, un comportement irresponsable", s'insurge la préfecture
Une cinquantaine de personnes ont été blessées dans un mouvement de foule provoqué par des rumeurs de fusillade. Pourtant, il n'y a eu aucune détonation. les images de surveillance sont examinées pour déterminer ce qui s'est passé.
Près d'une cinquantaine de personnes ont été blessées après un mouvement de panique provoqué par des rumeurs de fusillades, à Cannes dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 août où près de cent pompiers ont dû intervenir sur la Croisette. "49 blessés légers ont dû tous recevoir des soins, et certains ont été hospitalisés dans les établissements de la région", a déclaré mardi sur franceinfo Philippe Loos, le secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes.
Le mouvement de panique a été filmé et largement diffusé sur les réseaux sociaux. C'est "inadmissible que cela soit relayé par des personnes qui, intentionnellement, provoquent ou diffusent de fausses informations", s'insurge Philippe Loos. "Ce que l'on sait, c'est qu'aux alentours de 23h30, dans le secteur de la Croisette, au niveau du Palais des festivals à Cannes, très fréquenté en ce mois d'août, il y a eu une panique soudaine à un endroit très précis".
Un cri à l'origine de la panique
Selon le secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes "une personne aurait crié qu'il y avait des coups de feu, et cela a provoqué un mouvement de foule incontrôlable. Peut-être qu'il s'agit d'une personne qui a cru voir ou entendre quelque chose, qui s'est senti en danger. En tout cas, il n'y a pas eu de détonation, selon les témoignages recueillis ce matin".
D'après les infos récoltées et les forces de l'ordre, il n’y a eu ni coup de feu à Cannes ni forcené retranché, mais un coup de folie collective après qu'un individu a crié "coup de feu" (comme dans le carré d’or il y a deux ans). Nous faisons les ultimes levée de doute.
— David Lisnard (@davidlisnard) August 10, 2020
Pour Philippe Loos il s'agit "peut-être aussi s'agit-il d'une plaisanterie qui serait alors de très mauvais goût, un comportement irresponsable, puisque ça aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Des dizaines de policiers et de pompiers étaient engagés, ainsi que la mobilisation des hôpitaux."
Les images vidéo en cours d'examen
Mardi matin, les images des caméras de vidéos surveillance sont en cours d'examen, explique le secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes. "C'est tout le travail des enquêteurs de visionner les bandes vidéo de vidéoprotection de la ville, d'entendre les témoins et de regarder aussi sur les réseaux sociaux qui ont pu diffuser des informations, voire des fausses vidéos, des fausses photos, puisqu'il y en a eu. Il est compréhensible, effectivement, qu'il y ait des mouvements de panique. Mais ce qui est inadmissible, c'est que ça soit relayé par des personnes qui, intentionnellement, provoquent ou diffusent de fausses informations."
"La vigilance est mise pour tous les services, qu'ils soient locaux de police nationale, gendarmerie nationale, police municipale", conclut Philippe Loos. "Il y a aussi de nombreux renforts que nous avons actuellement, notamment mobiles, sur la Côte d'Azur."
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