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Ouverture du troisième procès d'Yvan Colonna

Yvan Colonna doit être jugé pour la troisième fois à partir d'aujourd'hui, par la Cour d'assises spéciale de Paris. Condamné une première fois à la perpétuité fin 2007, il avait fait appel, et avait à nouveau écopé, début 2009, de la perpétuité, assortie cette fois d'une peine de sûreté de 22 ans. Ce verdict a été annulé pour vice de procédure. Entre enquête, traques et procès, l'affaire Erignac dure depuis 13 ans.
Article rédigé par franceinfo
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Dominique Erignac, la veuve du préfet de Corse, Claude Erignac, assassiné en 1998, a fait ses comptes. En mettant bout à bout les procès qu'elle a suivi en tant que partie civile, elle a passé six mois sur les bancs des tribunaux. Et elle se voit repartie pour un tour, avec une très forte impression de déjà-vu, puisqu'elle est partie civile au procès d'Yvan Colonna. Au troisième procès d'Yvan Colonna.

Accusé d'être le tireur par plusieurs membres du commando de nationalistes corses qui se sont rétractés en suite, Colonna a déjà écopé deux fois de la prison à perpétuité. la première fois, c'était en décembre 2007. Première condamnation du “berger de Cargèse”, après sa longue cavale : recherché depuis 1994, il n'a été arrêté qu'en 2003.

Il a fait appel de ce jugement. Et en mars 2009, il était condamné pour la seconde fois à la perpétuité, cette fois en plus, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.

Ses avocats ont fait annuler ce verdict pour vice de procédure, et tout est à recommencer. Il se présente donc à nouveau devant la Cour d'assises spéciale de Paris. Mais ses défenseurs sont plus optimistes. Ils n'ont cessé de dénoncer depuis le début ce qu'ils estiment être un procès télécommandé. Pour eux, le pouvoir, Nicolas Sarkozy en tête, a décidé de la culpabilité de leur client. “Aujourd'hui, les plateaux de la balance sont davantage rééquilibrés”, veut croire Me Garbarini.

La défense compte faire défiler de nouveaux experts en balistique et en téléphonie, qui démontreraient que le scénario de l'accusation ne tient pas. L'équipe sera renforcée par un ténor du barreau, Me Eric Dupond-Moretti, qui avait fait acquitter un membre du commando en 2006.

Les avocats assurent qu'Yvan Colonna sera “encore plus combattif”, car il s'est marié en prison et il a désormais des projets en dehors des barreaux. Dominique Erignac, elle, croit toujours à la culpabilité de l'accusé. Elle sera partie civile pour la cinquième fois depuis l'assassinat de son mari.

Grégoire Lecalot, avec agences

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