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Ouverture du procès des complices de l’attentat de Djerba

Trois hommes sont jugés à partir d’aujourd’hui par la cour d’assises spéciale de Paris pour leur complicité présumée dans l’attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie) en avril 2002, une attaque revendiquée par Al-Qaïda. Grand absent de ce procès : le cerveau présumé du 11 septembre…
Article rédigé par franceinfo
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Le 11 avril 2002 à 9h35, un kamikaze de 24 ans se fait exploser au volant d’un camion-citerne rempli de gaz butane, à quelques mètres de la synagogue La Ghriba sur la petite île touristique de Djerba (Tunisie). L’attentat-suicide fait 21 morts, dont deux touristes français, 14 Allemands et cinq Tunisiens.

Christian Ganczarski, un Allemand de 42 ans converti à l’islam, et Walid Naouar, 28 ans, le frère du kamikaze, sont poursuivis pour complicité d’assassinats et complicité de tentatives d'assassinats. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité, tout comme Khalid Cheikh Mohammed, considéré par la France comme le commanditaire de cette opération.

C’est pourtant le seul qui ne comparaîtra pas devant les Assises spéciales de Paris, compétentes en matière terroriste. Cet homme de 45 ans, considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre contre le World Trade Center et le Pentagone, est en effet détenu sur la base américaine de Guantanamo. Il est actuellement jugé par un tribunal militaire américain.

Paris le soupçonne d’avoir commandité et financé l’opération de Djerba, ensuite planifiée par Christian Ganczarski. Le jour de l’attentat, le kamikaze, Nizar Naouar, appelle Khalid Cheikh Mohammed au Pakistan. Et le même jour, il contacte Ganczarski, alias Abou Grahim, en Allemagne pour lui demander sa "bénédiction", si l’on en croit les écoutes téléphoniques de la police germanique.

Expulsé d’Arabie saoudite en juin 2003 vers l’Allemagne via la France, Abou Grahim, considéré comme un membre important d’Al Qaïda, sera arrêté par les autorités françaises. Le résultat d’une "entente entre services secrets", selon son avocat.

L’autre accusé, Walid Naouar est soupçonné d’avoir fourni le téléphone satellitaire par lequel son frère, le kamikaze, a reçu le feu vert pour commettre l’attentat.

Le procès doit durer jusqu’au 6 février.

Gilles Halais avec agences

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