Ourse Cannelle : relaxe pour le chasseur
Les magistrats ont suivi les réquisitions du procureur de la République Erick Maurel qui, lors de l'audience le 14 mars dernier, avait estimé qu'aucune faute n'avait été commise par René Marquèze.
Le 1er novembre 2004, le chasseur avait tiré à deux reprises sur Cannelle, dernier spécimen d'ourse de souche pyrénéenne, alors qu'il s'était retrouvé face à l'animal menaçant et son ourson lors d'une battue aux sangliers avec un groupe de chasseurs d'Urdos, dans la vallée d'Aspe (Pyrénées-Atlantiques).
Le 7 décembre suivant René Marquèze avait été mis en examen pour “destruction d'espèce protégée”.
Une vingtaine d'associations écologistes et l'Etat s'étaient portés parties civiles.
L'affaire avait fait scandale chez les défenseurs de la nature qui soutiennent le programme de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, lancé au début des années 1980 pour empêcher la disparition de l'espèce de l'ours brun.
Ce programme a été relancé après la mort de Cannelle, avec l'introduction de cinq ours de Slovénie, dont une, Franska, a été tuée par une voiture en août 2007. On ne dénombrerait plus qu'une quinzaine d'ours bruns dans les Pyrénées.
Du coup, une association écologiste a réclamé la réintroduction de deux ourses dans les Pyrénées en “réparation”.
Grégoire Lecalot, avec agences
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