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"On pense surtout à la famille" : dans le Tarn, toute une commune mobilisée pour retrouver Delphine Jubillar

Cette mère de famille de 33 ans a disparu depuis la nuit du 15 au 16 décembre. Elle est partie, à la nuit tombée, du domicile conjugal de Cagnac-les-Mines, sur les hauteurs d'Albi. De nombreux habitants de la commune vont participer à une battue ce mercredi.

Article rédigé par franceinfo - Margaux Stive
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La maison de la famille Jubillar, à Cagnac-les-Mines (Tarn), mardi 22 décembre 2020. (FRED SCHEIBER / AFP)

Cédric Jubillar, les traits tirés, accompagné de deux gros chiens, refuse catégoriquement de s'exprimer. Il reçoit de la famille ce mardi 22 décembre dans la maison du couple. Une demeure en brique rouge aux airs de chantier. Pas de crépi sur les murs, des déchets, des cartons sont entassés dans le jardin. C'est de là qu'est partie son épouse, Delphine Jubillar, en pleine nuit, il y maintenant six jours. La jeune femme est, depuis, introuvable.

Des moyens importants déployés 

Dans la commune, on ne parle que de ça. Qu'a-t-il bien pu arriver à cette mère de famille sans histoire ? Depuis sa disparition la gendarmerie a déployé de gros moyens, des chiens pisteurs, puis des hélicoptères, des drones et même des plongeurs qui explorent depuis samedi le Tarn et les points d'eau très nombreux dans ce coin.

Cagnac-les-Mines (Tarn), mardi 22 décembre 2020. (GILLES GALLINARO / RADIO FRANCE)

Les gendarmes s'intéressent aussi à l'entourage proche, à la famille ainsi qu'aux habitants de la commune et des alentours. "Dimanche, ils ont fait une très grande battue dans les bois de Saint-Quintin, raconte Béatrice qui habite juste à côté de Cagnac-les-Mines. Ils étaient quand même très nombreux. Donc oui, ils passent partout. Ils ont font du porte à porte pour vérifier ce qui se passe un peu chez les gens, dans les jardins, dans les cabanons, dans les les vides sanitaires des maisons neuves. Ils ont fait un très grand travail mais c’est, comme on pourrait dire, chercher une aiguille dans une meule de foin."

Des centaines de personnes attendues à la battue

Les habitants de Cagnac-les-Mines sont inquiets, craignent que la jeune femme ait pu faire une mauvaise rencontre. Ils seront nombreux à participer à la battue citoyenne organisée ce mercredi matin à l'initiative des gendarmes, à 9 heures puis à 14 heures. Des centaines de personnes sont attendues pour ratisser les alentours. Sur le terrain de pétanque de Cagnac-les-Mines, Sébastien et ses amis n'en finissent pas d'élaborer des hypothèses : "L’ambiance est pesante donc ça devient de plus en plus inquiétant. Tout le monde se pose des questions, ça nous travaille de plus en plus. Il nous tarde d’être à demain. On va participer ensemble à la battue."

Il nous tarde d’essayer de trouver des indices pour que la famille soit au courant de quelque chose. On pense surtout à la famille, quand on est au courant de rien, c’est le pire.

Sébastien, habitant de Cagnac-les-Mines

à franceinfo

Comme beaucoup d'habitants, Sébastien avait croisé plusieurs fois Delphine Jubillar dans la commune, devant l'école. Il habite juste à côté du couple et n'avait jamais rien remarqué de particulier. Une famille sans histoire, c'est ce que l'on dit souvent dans ce genre d'affaire et c'est ce que tous les habitants de Cagnac-les-Mines répètent en boucle ce mardi soir. Même si tous n'ont qu'une crainte : retrouver mercredi à la battue le corps de la jeune femme.

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