Cet article date de plus de treize ans.

Non-lieu requis pour les policiers, 5 ans après la mort de Zyed et Bouna à Clichy

Le parquet de Bobigny a requis un non-lieu ce matin pour les deux policiers mis en cause dans la mort par électrocution de Zyed et Bouna, en octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, qui avait déclenché trois semaines d'émeutes. _ Les deux adolescents s'étaient retranchés dans un transformateur EDF, pour échapper à une course-poursuite. Le parquet estime que les charges contre les policiers sont insuffisantes...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Les faits remontent au 27 octobre 2005, Zyed, 17 ans, et Bouna, 15 ans, deux adolescents de
Clichy-sous-Bois, meurent électrocutés dans un transformateur où ils
s'étaient réfugiés après une course-poursuite avec des policiers. Un troisième
jeune, Muhittin Altun, 22 ans aujourd'hui, a été grièvement blessé mais a
survécu. Ce drame avait déclenché trois semaines d'émeutes dans les banlieues.

En février 2007, deux policiers avaient été mis en examen pour non-assistance à personne en danger.

Au coeur du dossier, une communication radio, où l'un des deux gardiens de la paix dit : "s'ils entrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau". Sa collègue , une policière-stagiaire, qui a reçu cet appel radio, est l'autre mise en examen.
_ Selon leur version des faits, ni l'une, ni l'autre n'ont fait couper le courant, car ils pensaient que les jeunes gens étaient sortis d'eux-mêmes du transformateur.

Il y a un an, en juillet 2009, les juges d'instruction avaient clos l'enquête. Mais en octobre, l'avocat d'un des policiers mis en examen, Maître Daniel Merchat, avait
demandé aux juges de mettre en examen
Muhittin Altun pour avoir mis en danger la vie de ses camarades. Requête rejetée. En décembre, le dossier est donc revenu devant le parquet, qui vient ce matin de présenter ses réquisitions. C'est maintenant au juge d'instruction de se prononcer soit pour un renvoi devant le tribunal, soit pour ce non-lieu.

Cécile Quéguiner, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.