Non-lieu « psychiatrique » dans l’affaire de Pau
Les deux infirmières avaient été tuées à l’arme blanche, l’une d’elle décapitée. C’était dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004. Elles étaient de garde dans un pavillon de l’hôpital psychiatrique de Pau.
Le meurtrier présumé, Romain Dupuy, vient de bénéficier d’un non-lieu, pour causes psychiatriques. Dix experts se sont penchés sur son cas pendant deux ans. Leur conclusion : le jeune homme souffrait d’une « abolition du discernement», due à une « schizophrénie paranoïde » au moment des faits.
Romain Dupuy, âgé de 21 ans à l’époque, avait été interné à plusieurs reprises au centre hospitalier de Pau. Il était sous traitement, mais livré à lui-même. Sa mère avait plusieurs fois alerté la police de la dangerosité de son fils. Elle s'est battu pour mieux le faire soigner. Le non-lieu, elle l'approuve, il ne pouvait en être autrement à ses yeux.
Les familles des victimes font appel. Un des avocats des parties civiles, maître Yves Darmendrail, dit « regretter profondément » la réquisition de non-lieu. Il a rappelé que, pour l’un des experts consulté, le discernement du jeune homme était seulement « altéré », et non « aboli ». Maria Moulédousse, la soeur de l'une des infirmières tuées n'accepte pas ce non-lieu.
Romain Dupuy est actuellement interné dans une unité pour malades difficiles à l’hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde.
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