Cet article date de plus de sept ans.

Non, aucun taureau n'a été pendu en place publique après la mort d'un matador

Après la mort du torero espagnol Ivan Fandino, samedi 17 juin, dans les arènes landaises d'Aire-sur-l'Adour, un faux article affirme que le taureau qui l'a encorné a été pendu. C'est faux.

Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le matador espagnol Ivan Fandiño le 17 juin 2017 à Aire-sur-l'Adour. (IROZ GAIZKA / AFP)

Après la mort d'Ivan Fandino, un torero espagnol encorné, samedi 17 juin, dans les arènes d'Aire-sur-l'Adour (Landes), un faux article a été massivement partagé ces derniers jours. :

"Comme le veut la tradition, le taureau qui a provoqué la mort du torero espagnol Ivan Fandino a été pendu en place publique dans la commune de Irun au nord de l'Espagne. Plusieurs centaines de personnes ont assisté à la pendaison de l'animal dont l'agonie a duré plusieurs heures."

Un site parodique et satirique 

Première raison de douter : l'article en question a été publié sur le site d'informations parodiques Nordpresse.be. Un site qui explique clairement en bas de sa page d'accueil que "certaines informations présentes sur ce site sont satiriques et/ou parodiques, veillez à conserver un esprit critique, merci."

Ceci dit, les auteurs de Nordpresse utilisent parfois des faux-nez pour mieux tromper leurs lecteurs. Ainsi, cette histoire de taureau pendu a été publiée avec une adresse en "franceinfotele.com", histoire de faire croire qu'il s'agit d'un article de franceinfo.fr.

Deuxième raison de ne pas y croire : l'article nous explique que le taureau a été pendu en place publique dans la ville espagnole d'Irun. Or, sur la photo censée le prouver, rien ne ressemble à une place d'une grande ville. Grâce à une rapide recherche d'image inversée via Google images ou Tineye, on se rend compte que cette photo a été prise en Chine

Troisième raison : aucune tradition taurine n'affirme que le taureau qui blesse ou tue un matador doit être pendu en place publique. Comme l'explique l'article 71 du réglement de l'Union des villes taurines françaises, "si durant le combat un matador est blessé, il sera remplacé par ses compagnons dans l'ordre rigoureux de l'ancienneté".

En l'occurrence, d'après les confrères de France Bleu Gascogne présents dans les arènes d'Aire-sur-l'Adour samedi, le taureau en question a bien été exécuté sur place.

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