Nice : des Taser pour la police municipale
18 des 284 membres de la police municipale niçoise sont équipés depuis hier de Taser. 20 autres agents devraient recevoir des pistolets à impulsions électriques d’ici à la fin du mois de juillet. A terme, 40 à 50 Taser devraient être mis en service à Nice.
Un dispositif auquel n’est pas indifférent le maire (UMP) de la ville, Christian Estrosi, très au fait des questions de sécurité. L’actuel ministre chargé de l’Industrie a notamment été à l’origine de la loi "anti-bandes" adoptée par les députés le 30 juin dernier.
_ Il défend donc ce nouvel équipement des policiers municipaux, jusqu'ici réservé à leurs collègues de la police nationale et de la gendarmerie : "Une arme à feu, les policiers s’en servent rarement et les voyous le savent. Le Taser en revanche aura un effet préventif car les agents seront susceptibles de l’utiliser plus facilement”, a ajouté le maire de Nice.
Les 18 premiers policiers municipaux ont déjà été formés à l’utilisation de la nouvelle arme par des moniteurs agrées. Ces derniers ont notamment pu observer que ces Taser étaient équipés d’un système d’enregistrement audio et vidéo. Un dispositif qui permettra de filmer chaque intervention, et qui pourra servir aux magistrats en cas de litiges et de plaintes.
Une arme critiquée par les associations
Malgré ce dispositif vidéo, le Taser est vivement critiqué par les associations de défense des droits de l’Homme. La Ligue des Droits de l’Homme ou encore Amnesty International affichent leurs inquiétudes quant aux conditions d’utilisation de ces armes à impulsions électriques.
Camille Gignac, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.