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Morts à Grenoble : ni gang, ni règlement de compte (procureur)

Deux jeunes ont été tués dans une rixe vendredi soir dans la banlieue de Grenoble. Un groupe d'une quinzaine de personnes s'est jeté sur eux. La police a d'abord parlé d'un règlement de compte, ce que le procureur de la République de Grenoble a réfuté. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a fait part de son émotion samedi dans la journée.
Article rédigé par Mélody Piu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (DENIS MASLIAH Maxppp)

Les deux jeunes tués vendredi soir dans le quartier sensible de la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, étaient des jeunes sans histoires selon le procureur de la République de Grenoble. "Nous n'avons pas affaire à des délinquants. On n'est pas du tout dans le cadre de l'appropriation du territoire ou du trafic de stupéfiants" a déclaré samedi soir Jean-Yves Coquillat, insistant, "on n'est pas du tout dans le contexte qu'on voit parfois de règlement de comptes, de gangs" .

"L'affaire s'est passée en trois temps" (Procureur)

Le procureur a raconté la chronologie des faits qui se sont déroulés en trois
temps.
En fin d'après-midi, devant un lycée, "il y a une altercation
entre le frère d'une des victimes et un autre individu, aidé de son grand
frère"
. Le jeune homme est battu. 

"Deuxième round, le jeune frère plus un de ceux qui va
mourir, Kévin, retrouvent les agresseurs au parc d'Echirolles"
. Les
agresseurs d'une heure avant reçoivent une correction.

Et puis, vers 21h05, "entre 15 et 20 individus armés de
marteaux, de manches de pioches, de battes de baseball, de couteaux"
s'en
prennent aux cinq garçons. Les deux victimes, âgées de 21 et 20 ans, sont mortes en
protégeant les plus jeunes. 

Manuel Valls témoigne de son "intense émotion"

Manuel
Valls, le ministre de l'Intérieur, a adressé aux familles des victimes samedi après-midi "ses condoléances et tout son soutien" , qualifiant cette agression de "sauvage"   et "d'une violence aveugle et
redoublée."
  Il a affirmé sa "détermination farouche à lutter contre les dérèglements
sociaux liés à la violence"
  et a annoncé que "le dispositif policier de présence sur
le terrain [était] immédiatement renforcé."

 

 

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