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Mort pour une photo, en marge des émeutes de 2005

Quatre jeunes hommes comparaissent à partir d’aujourd’hui devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour la mort de Jean-Claude Irvoas, décédé des suites de son agression, il y a deux ans, à Epinay-sur-Seine. En ce mois d'octobre 2005, les banlieues françaises sont en train de s'embraser.
Article rédigé par franceinfo
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Le 27 octobre 2005 en milieu d'après-midi, Jean-Claude Irvoas, consultant pour une société d'éclairage public arrête sa voiture rue de Marseille, à Epinay-sur-Seine, pour photographier des lampadaires installés par l’un de ses clients. Autour de lui, des jeunes se livrent à la revente de résine de cannabis. Sous les yeux de son épouse et de sa fille, il est alors agressé par un jeune, puis deux, qui s'emparent de son appareil photo. Le ton monte rapidement.

Jean-Claude Irvoas décèdera dans la soirée d'un traumatisme crânien dû à sa chute sur un rebord anguleux ou à un coup violent direct à la nuque, selon les résultats de l’autopsie. Par ailleurs, son corps porte de multiples lésions, à la joue, aux épaules et aux cervicales notamment, laissant penser qu'il a été roué de coups.

Deux ans plus tard, les quatre agresseurs présumés se retrouvent devant la justice. Poursuivis pour "vol suivi de violences ayant entraîné la mort" Benoît Kusonika, 25 ans, Samba Diallo, 24 ans et Icheme Brighet, 22 ans, encourent la réclusion criminelle. Sébastien Béliny, 21 ans, resté à l'écart de la scène, est jugé pour complicité. Les trois premiers comparaissent détenus.

Le procès va permettre de confronter la version des accusés, qui contestent le passage à tabac, avec celle des témoins, des experts et les images des bandes de vidéo-surveillance.

Le profil des agresseurs (petits vendeurs ce cannabis, maigre casier judiciaire) et le contexte de l’agression (émeutes urbaines de l’automne 2005) seront largement évoqués cette semaine. Le verdict est attendu vendredi.

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