Mort d'un détenu à Blois : les proches dénoncent un délai d'intervention trop long
Lundi matin, une soixantaine de détenus avaient saccagé la maison d'arrêt de Blois, en réaction à la mort d'un détenu. Sa famille dénonce une trop lente intervention des secours.
Il a fallu une demi-heure pour qu'ils arrivent, c'est ce qu'a assuré à la soeur du jeune homme décédé son
co-détenu. C'est lui qui donné l'alerte à 5h du matin. "Il a tapé sur la porte, un surveillant est venu, et il lui a dit 'espèce d'alcoolique arrête de dire n'importe quoi' et il est reparti ", explique la soeur du jeune homme décédé.
"Pendant une demi-heure il a souffert, en une demi-heure on peut sauver une vie" (la soeur du détenu décédé)
"De là le co-détenu a demandé à tous les jeunes de la prison de taper avec lui, là ils ont dû voir que c'était assez urgent, le temps qu'ils arrivent mon frère était par terre, il était mort, pendant une demi-heure il a souffert, en une demi-heure on peut sauver une vie ", poursuit-elle.
De source syndicale, les surveillants de nuit ont alerté
leur hiérarchie à 5h14. C'est la procédure explique Jean-François
Forget, secrétaire général du syndicat pénitentiaire UFAP : "Le personnel en service de nuit n'a pas accès à la cellule, cela veut dire que nous n'avons pas les clés. Quand il y a une situation d'urgence, on appelle ce premier surveillant, qui lui en fonction de ce qu'on lui fait savoir, se déplace à l'établissement, tout cela se fait très vite ".
Enquête judiciaire en cours
En l'occurence ce cadre d'astreinte aurait ouvert la cellule
à 5h25, constaté que le détenu ne ventilait plus, appelé les
pompiers arrivés sur place à 5h38, pour un premier massage cardiaque. Le
médecin du SAMU a constaté la mort à 6h10. Une enquête judiciaire est en cours
pour préciser les circonstances du décès. L'autopsie a exclu lundi toute lésion traumatique, une insuffisance cardiaque étant désormais privilégiée.
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