Mise en cause par le Canard Enchaîné, une élue des Hauts-de-Seine fait dévaliser les kiosques
L’information est révélée sur son blog par l’opposant historique de la maire UMP de Puteaux, le MoDem Christophe Grébert. Et confirmée par la rédaction du Canard Enchaîné.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud aurait envoyé une armée d’employés municipaux faire une razzia sur la quasi-intégralité des 600 exemplaires de l’hebdomadaire satirique mis en vente dans les kiosques de sa ville. Selon le Canard, certains auraient même été intimidés, histoire de les dissuader de demande un réassort.
Une grande première depuis la naissance de l’hebdomadaire.
Pourquoi un tel empressement de la députée-maire UMP ?
Tout simplement parce qu’elle figure en bonne place dans un article du Canard. Lequel révèle que Joëlle Ceccaldi-Raynaud a été entendue en août comme témoin assisté par un juge d’instruction de Nanterre, dans le cadre d’une enquête sur des marchés présumés truqués de chauffage urbain.
Dans cette affaire, le père de l’élu, l’ex-sénateur-maire UMP de Puteaux Charles Ceccaldi-Raynaud (avec lequel, accessoirement, elle est en conflit ouvert depuis plusieurs années), a été mis en examen en 2007 pour favoritisme, recel d’abus de biens sociaux et corruption passive.
Selon le Canard Enchaîné, le père a "balancé" sa fille au juge.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud se dit étrangère à toute cette affaire et annonce qu’elle va déposer plainte en dénonciation calomnieuse.
Christophe Grébert organise lui une distribution gratuite pour les Putéoliens privés de Canard Enchaîné samedi à 16h devant le Monoprix de Puteaux, à deux pas de la mairie. Une opération qu’il a baptisée : "Un Canard pour chaque Putéolien".
Gilles Halais, avec agences
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