Michel Fourniret silencieux à l'ouverture de son procès
"Sans huis clos, bouche cousue". C'est le message qu'a affiché sur la vitre de son box Michel Fourniret, ce matin, à l'ouverture de son procès pour sept meurtres. L'accusé souhaite obtenir un procès sans public et sans presse.
C'est pourtant tout l'inverse qui a prévalu en cette première journée d'un véritable évènement judiciaire. Une salle spéciale a notamment été aménagée pour que la presse puisse suivre le déroulement du procès. Et la sécurité du site a été considérablement étoffée.
Michel Fourniret a également remis au président de la cour un texte enroulé avec un ruban rouge et a pris la parole pour expliquer ce qu'il attendait du magistrat : "Il s'agit de l'exposé que j'avais l'intention de lire, où j'explique les raisons pour lesquelles je boycotte ce procès. En l'absence de la tenue d'un procès à huis clos, vu que je ne peux pas prendre la parole, je souhaitais vous demander, M. le président, de lire cet exposé".
Le président a refusé sa requête, tout en le remerciant de manière ironique en brandissant le document: "C'est très joliment fait, je vous remercie. J'en prendrai connaissance le moment venu".
_ Avant d'informer les avocats de la défense et des parties civiles du contenu de la "lettre" : Michel Fourniret y réitère son souhait d'être jugé à huis clos. La présence "de curieux et de désoeuvrés", dit-il, "musèle inévitablement le coupable que je suis c'est-à-dire un être mauvais et dénué de tout sentiment humain".
Le tueur en série minimise également le rôle de son épouse, assise à ses côtés dans le box des accusés : elle "est tombée dans les filets odieux d'un manipulateur".
Michel Fourniret répond, aux côtés de sa femme Monique Olivier, de sept meurtres de jeunes femmes commis en France et en Belgique (1987-2001) ainsi que de tentatives d’enlèvements et de viols sur trois autres victimes.
Matteu Maestracci avec agences
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