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Michel Fourniret amené de force à l'audience

L'avocat général du procès, Francis Nachbar, a requis la force publique pour extraire Michel Fourniret de sa cellule. Le tueur en série présumé a annoncé hier qu'il boycotterait le procès si la cour ne lui accorde pas le huis-clos. A l'audience, la lecture de l'acte d'accusation se poursuit.
Article rédigé par franceinfo
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“Vous n'avez rien à exiger de qui que ce soit, un peu de décence, arrêtez vos pitreries !”, a explosé l'avocat général Francis Nachbar. Michel Fourniret, qui exige la tenue d'un procès à huis-clos, a refusé de comparaître ce matin, comme il avait menacé hier, au premier jour du procès.

L'avocat général a donc requis la force publique pour amener l'accusé dans le box. Les policiers d'élite du GIPN sont donc venu le chercher dans sa cellule. Michel Fourniret n'a opposé qu'une résistance. Puis il est resté muet face à la cour. “Je requerrai la force publique chaque fois qu'il le sera nécessaire, si Michel Fourniret persistait dans son refus de comparaître. La présence de l'accusé est indispensable, nécessaire à la justice et aux familles.”, a prévenu Francis Nachbar.

L'avocat de Michel Fourniret lui-même, Me Pierre Blocqueau, estime que la comparution de force est normale : “ça ne dépend pas de lui, il y a un code de procédure pénale qui prévoit qu'on peut obliger quelqu'un à venir. Il n'y a paseu de brutalité, on ne l'a pas porté dans la salle d'audience.”, a-t-il expliqué.

Pour les familles des victimes, c'est une nouvelle épreuve : “cet homme a le goût du sang, le goût des jeunes enfants, il pense que l'expression ultime de la vérité consiste à violer des jeunes enfants et prendre leur existence.”, s'emporte l'un des avocats des parties civiles, Me Thierry Moser. “Et c'est cet homme totalement immoral, amoral qui veut maintenant nous imposer les rêgles de conduite du procès criminel ? C'est absolument inadmissible”, ajoute-t-il.

Hier, Michel Fourniret est arrivé à l'audience en brandissant un écriteau : “sans huis-clos, bouche cousue”. Il ensuite remis une lettre au président dans laquelle il se décrit comme un être “mauvais, dépourvu de tout sentiment humain”. Il a également tenté de disculper sa femme, Monique Olivier : “M.O ne fut pour moi qu'un objet que mon absence de scrupules manipula constamment par un jeu pervers consistant à dire à une pauvre paumée romanesque ce qu'elle avait soif d'entendre”, écrit-il.

Les deux accusés risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Verdict le 29 mai.

Grégoire Lecalot, avec agences

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