Mort de Clément Méric : le procès reprend en présence des trois accusés

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Une manifestation en hommage à Clément Méric, le 2 juin 2018. (LUCAS BARIOULET / AFP)

Trois hommes comparaissent à partir de mardi pour répondre de la mort du jeune militant antifasciste Clément Méric, le 5 juin 2013. Deux d'entre eux risquent jusqu'à vingt ans de prison.

Ce qu'il faut savoir

Une rencontre fortuite qui tourne à la bagarre mortelle. Trois hommes devaient être jugés à partir de mardi 4 septembre devant la cour d'assises de Paris pour répondre de la mort du jeune militant antifasciste Clément Méric, le 5 juin 2013. Mais l'un des prévenus, Samuel Dufour, ne s'est présenté, provoquant la suspension du procès jusqu'à 13h45. "Cette personne s'avère introuvable car elle est injoignable sur son téléphone portable", a indiqué le président.

 Une bagarre mortelle. Le 5 juin 2013, la rencontre d'un petit groupe de militants antifascistes et de skinheads proches du mouvement d'extrême droite Troisième voie lors d'une vente privée de vêtements, à Paris, tourne à la bagarre de rue. Frappé à plusieurs reprises au visage, Clément Méric, un étudiant en sciences politiques de 18 ans, s'effondre. Il décède le lendemain des suites d'une hémorragie cérébrale.

Dissolution de mouvements d'extrême droite. La mort de Clément Méric suscite une vive émotion et des manifestations dénonçant la violence de l'extrême droite. Le gouvernement socialiste décide en juillet 2013 de dissoudre Troisième voie ainsi que deux autres organisations, L'Œuvre française et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires.

Trois accusés. Les principaux accusés, Esteban Morillo et Samuel Dufour, 25 ans tous les deux, devaient être jugés notamment pour coups mortels, aggravés par le fait qu'ils ont été infligés en réunion et avec une arme. Le troisième, Alexandre Eyraud, est lui accusé de faits de violences ayant entraîné une ITT inférieure ou égale à huit jours, là aussi aggravés par les mêmes circonstances. Ils encourent respectivement vingt et cinq ans de prison.