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Angélique : le suivi des délinquants sexuels en question

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Angélique : le suivi des délinquants sexuels en question
Angélique : le suivi des délinquants sexuels en question Angélique : le suivi des délinquants sexuels en question (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Le meurtrier d'Angélique avait déjà été condamné pour viol sur une adolescente du même âge en 1994. Son nom figurait donc dans le fichier des délinquants sexuels. 

Consternation, mais aussi colère à Wambrechies (Nord) : les habitants du quartier découvrent aujourd'hui que leur voisin sans histoires était un délinquant sexuel lourdement condamné en 1996. Il avait purgé sa peine, s'était marié et avait fondé une famille. Selon ce psychiatre, il n'est pas évident pour l'entourage de prévoir les actes de récidive : "La délinquance sexuelle peut cohabiter avec une structure de personnalité qui a les apparences de la normalité. Donc il n'est pas étonnant qu'on n'ait pas senti dans son entourage de signe avant-coureur", analyse le psychiatre Stéphane Clerget. 

Un fichier consultable uniquement par les autorités judiciaires et administratives

Le meurtrier présumé d'Angélique avait déjà commis un viol avec arme en 1994. Son nom figurait au FIJAIS représente le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles qui oblige les personnes fichées à justifier tous les ans de leur adresse et à signaler immédiatement tout changement de domicile. Ce fichier n'est consultable que par les autorités judiciaires et administratives. Il existe aussi d'autres mesures de suivi socio-judiciaire, mais le meurtrier présumé d'Angélique n'en bénéficiait pas. "Toutes ces mesures-là n'étaient pas applicables à cette personne parce qu'il avait été condamné avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions, donc lui ne disposait d'aucun suivi semble-t-il", explique Virginie Duval, présidente de l'USM (Union syndicale des Magistrats). Le drame de Wambrechies relance le débat sur le suivi des délinquants et criminels sexuels. De l'avis de tous les spécialistes, le risque zéro en matière de récidive n'existe pas. 

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