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Disparues de Perpignan : la famille Chaib rend hommage au "travail énorme" des policiers

Le frère de la victime dont le tueur a été identifié a confié son soulagement lors d'une conférence de presse.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mohamed Chaib, le frère de l'une des disparues de Perpignan, le 15 octobre 2014 à Perpignan (Pyrénées-Orientales). (RAYMOND ROIG / AFP)

"Les policiers ont fait un travail énorme"Mohamed Chaib, le frère de l'une des "disparues de Perpignan" (Pyrénées-Orientales), a confié samedi 18 octobre son "soulagement". L'assassin de sa sœur, violée et tuée en 1997, vient d'être identifié grâce à son ADN."Ca permet de mettre enfin un visage sur la personne qui a fait ça", a-t-il déclaré.

"J'en profite pour dire que les policiers ont fait un travail énorme et ça a été dur pour eux aussi, ils ont dû se donner à 300%", a-t-il dit au nom de sa famille, son père étant décédé et sa mère vivant en Algérie. Il y a une dizaine d'années, l'homme confondu cette semaine avait fait partie de la centaine de suspects entendus dans l'affaire des trois "disparues de Perpignan". Mais les enquêteurs "n'avaient rien et tu ne peux pas incriminer quelqu'un si tu n'as pas de preuve", a souligné Mohamed Chaib, ajoutant : "Dieu merci, ils ont trouvé un ADN".

"J'ai toujours autant de colère et autant de haine"

Ce quinquagénaire au lourd passé de délinquant sexuel a été mis en examen et écroué jeudi "pour viol avec arme en récidive et assassinat", après avoir avoué l'assassinat de la jeune fille. Mohamed Chaib avait 12 ans en 1997 quand sa grande soeur, Mokhtaria, étudiante française de 19 ans, avait été retrouvée atrocement mutilée en bordure d'un terrain vague. "Je ne voulais pas accepter sa mort" à l'époque, a-t-il confié. "A 21 ans, je suis tombé sur la bonne personne et j'ai fait mon deuil, mais j'ai toujours autant de colère et autant de haine".

De son côté, le commissaire Moustier, directeur de l'antenne de la police judiciaire de Perpignan, interviewé par le quotidien L'Indépendant, a souligné "l'obstination des collègues et des juges qui n'ont jamais lâché le dossier"

"On va voir maintenant si on peut trouver des solutions dans d'autres affaires", avait dit jeudi le directeur du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier, Gilles Soulié. Près de la gare de Perpignan, deux autres jeunes filles avaient "disparu": la première n'a jamais été retrouvée depuis 1995, l'autre avait été découverte morte, mutilée, en 1998.

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