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Mort de Thomas à Crépol : une enquête ouverte après la diffusion en ligne des identités et adresses de plusieurs suspects

Des membres des groupuscules d'extrême droite qui ont mené une expédition punitive xénophobe à Romans-sur-Isère fin novembre disposaient d'une liste détaillée des suspects dans l'enquête sur la mort du jeune adolescent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des tensions à Romans-sur-Isère (Drôme) entre l'extrême droite et les jeunes du quartier de la Monnaie, samedi 25 novembre 2023, après la mort de Thomas à Crepol (FABRICE HEBRARD / MAXPPP)

Une enquête a été ouverte le vendredi 1er décembre après la diffusion en ligne des identités et adresses de plusieurs suspects dans l'affaire de la mort de Thomas à Crépol dans la Drôme, a appris mercredi franceinfo auprès du parquet de Paris.

Fin novembre, franceinfo et France Bleu Drôme Ardèche avaient révélé que certains membres des groupuscules d'extrême droite qui ont mené une expédition punitive xénophobe à Romans-sur-Isère samedi 25 novembre disposaient d'une liste détaillée des suspects dans l'enquête sur la mort du jeune adolescent.

Cette enquête a été ouverte après saisine de l'Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne (OCLCH) et de la Direction zonale de la police judiciaire Sud-Est par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Une enquête sur un possible "doxxing"

Le parquet explique que cette enquête porte sur "des propos publics et diffusés en ligne susceptibles de revêtir les qualifications de doxxing", c'est-à-dire une "divulgation de données personnelles avec mise en danger", ainsi que "d'autres propos publics et en ligne pouvant être qualifiés de menaces de mort, provocation directe à commettre une atteinte à la vie, provocation à la haine".

"Cette saisine repose sur les fiches Pharos et partiellement sur les plaintes transmises par le parquet de Valence lorsqu’elles évoquent les qualifications retenues", poursuit le parquet, précisant en revanche que "cette saisine ne comprend pas les propos transmis non publiquement, ou transmis à titre privé, les courriers postaux et les appels téléphoniques malveillants qui ne relèvent pas de la compétence du PNLH et dont le parquet de Valence reste saisi".

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